
L’habitat élément de la nature, des constructions autonomes, durables, résilientes, à énergie positive, sans impact carbone, sans artificialisation, Un patrimoine valorisé.
“L’ONU décrit les Écovillages
comme faisant partie des communautés
les plus durables de la planète et invite à visiter cette approche pour éradiquer la pauvreté, restaurer l’Environnement Naturel et assurer les besoins Humains fondamentaux.”
Sommaire :
- Innovations et expérimentations vers la sobriété
- Design d’implantation
- Intégrer les objectifs du territoire
- Réglementations et urbanisme
- Bâtis collectifs – Bâtis d’activités
- Techniques de construction écologique, avantages et inconvénients
Ce dossier aborde l’habitat d’un point de vue systémique, en tant que pivot de notre organisation sociale.
“Imaginer de nouveaux paysages où cohabitent activités humaines et écosystèmes fonctionnels, pour des hommes renaturalisés, capables d’exprimer leurs besoins dans le respect d’une nature revivifiée, des hommes attentionnés, moins égoïstes, plus équitables :
Un programme pour demain ? Plutôt une nécessité actuelle.” (Citego-collection passerelle – Odile Marcel, Jean–Claude LEFEUVRE, 2013)
Cette intention d’une évolution durable crée la prise de conscience des relations qui existent entre les dimensions économiques, sociales et environnementales des transformations à conduire. Cela implique une stratégie de changement systémique où tous les acteurs publics et privés du territoire se mettent en mouvement pour un projet commun.
Ce projet de transition suggère une approche pragmatique et une transformation progressive, dans une logique expérimentale pour laquelle nous nous engageons à :
- Habiter notre planète en œuvrant à la préservation de ses milieux écologiques, de sa faune et de sa flore, en réduisant nos déchets, en devenant responsables de nos modes de construction et de consommation de ressources.
- Être véritablement acteurs de notre manière d’habiter est l’intention qui nous rassemble, nous l’avons co-écrite.
Innovations et expérimentations vers la sobriété
Habiter pour favoriser la biodiversité, en harmonie avec l’activité humaine
La vocation de notre projet est basée sur l’étude de l’impact que créent nos façons d’habiter et d’organiser nos activités quotidiennes.
Ce projet est donc un laboratoire vivant qui recherche et met en œuvre tout ce qui peut permettre le moindre impact par l’intégration, à l’écosystème et à la biodiversité, de l’habitat et des activités humaines. Il prend en compte les enjeux environnementaux autant que les enjeux territoriaux pour générer cette “Autonomie Intégrée à l’Écosystème et au Territoire”, thème de notre recherche.
C’est cette articulation entre l’urgence écologique et les besoins humains – production vivrière, énergétique, économique et habitat – qui permet de renouer avec nos aspirations de qualité de vie dans le respect de la planète.
Elle nous invite à repenser et à reprendre le contrôle de nos modes de vie et à relocaliser nos activités au cœur de notre territoire.
Habiter autrement au regard de tous ces facteurs va se décliner de façon concrète par un certain type d’habitat.
Pour ce faire, un pôle “habitat” dans notre Comité scientifique de recherche mesurera, afin de l’optimiser, la capacité de résilience de nos constructions. Celles-ci sont autonomes (non connectées aux réseaux), à énergie positive, faites de matériaux locaux, durables et écologiques, si possible recyclés. Elles sont intégrées et disséminées dans le paysage, visant ainsi le moindre impact, y compris visuel, dans le respect de la biodiversité et de ses continuités écologiques.
Par la recherche aussi, nous traitons la question de la production d’énergie en explorant au maximum les connaissances actuelles. De plus, la capacité d’adaptation de ces habitats aux futures techniques est prise en compte et se fera au fur et à mesure des découvertes à venir. Nous nous appuyons sur les avancées technologiques à la pointe pour faire un habitat totalement naturel, totalement autonome qui n’impacte pas les ressources de la planète et offre tout le confort moderne.
Nous sommes convaincus que l’humain peut, en intégrant son habitat comme élément de la nature, avoir un impact positif sur la biodiversité.
Et si, après l’ère des Lotissements des années 70, était venue l’ère des éco-hameaux ?
Design d’implantation
Prise en compte des possibilités d’installation (corridors biologiques, topographie, exposition, végétation)
Conduite selon la méthodologie empruntée à la Permaculture, l’implantation des activités et des cultures est déterminée par biomimétisme, après une phase importante d’observation.
Le domaine d’Echoisy s’étendant sur 26 hectares (ha), il est constitué, pour moitié, de type Rendisol (Plateaux limono-argileux à argileux, peu profonds, peu carbonatés, à cailloux calcaires, sur calcaire du Jurassique supérieur. Groie très superficielle) et Fluvisol (Vallées humides calcaires, argilo-limoneux, calcaires, souvent sur argile, de la Charente). Par temps humide certaines zones peuvent donc rester détrempées. Le sol légèrement pentu facilite l’écoulement d’une partie de l’eau, et la plantation d’arbres aidera à l’infiltration.
Le terrain vallonné permet une diversification des paysages. La priorité d’implantation étant donnée aux activités agricoles, 3 zones pour construire des habitats écologiques et réversibles sont validés par le PLUI. Elles sont situées dans la continuité du bâti existant. L’utilisation de techniques sur pilotis permettra de limiter l’impact sur les sols.
Les bâtis existants (3 828 m2 au sol ou 7011 m2 de planchés) sont localisés principalement au centre du terrain, ce qui permet un aménagement facilitant les déplacements vers les différentes zones d’activités. La deuxième zone excentrée (Fours à Chaux) est situé au Sud. Le terrain est bordé, dans sa longueur nord, par le fleuve Charente et sa ripisylve. Une forêt de 9,4 ha au total, borde le terrain au nord, à l’est et au sud. L’accès en voiture s’effectue par l’Est, avec un parking permettant de préserver l’Oasis des voitures. Deux accès piétons, au Nord par le moulin neuf, et au sud par les Fours à chaux, permettent aux passants de circuler “librement” sur le domaine.

La forêt-comestible, vient agrandir au nord et au sud, les deux forêts de bois d’oeuvre existantes. Le sol pourra être pâturé par les animaux. Les arbres sont plantés en suivant les courbes de niveaux pour permettre l’accès avec un véhicule de récolte.
Un chemin de terre traverse la propriété du nord au sud, dont la moitié nord est goudronnée. Un autre chemin partant vers l’est et l’ouest sera remis en service pour desservir les différents îlots d’habitations, et les parcelles. Les habitations sont intégrées dans le paysage, et respectent les cycles naturels (cycles du carbone, de l’azote, de l’eau, de l’oxygène…).
La ripisylve sera entretenue à l’aide de plantes adaptées, telles que le saule et les bambous. Les parties planes de la plaine permettent une culture agroforestière des céréales. Un étang d’une surface de 2000m2 permet le développement de la biodiversité, et le stockage d’eau pour les périodes les plus sèches.
- Intégrer les objectifs du territoire
A partir des déclinaisons concrètes des préconisations du Ministère de la transition écologique, des SCoT…
Objectifs PADD | Note0-10 | Réponses apportées par le projet | Impact négatif du projet |
Préserver les espaces naturels sensibles et les ressources | |||
Assurer une gestion raisonnée de la ressource en eau | |||
Gérer de façon patrimoniale la ressource en eau potable | 9 | L’eau potable consommée sur l’éco-hameau est issue de l’eau de pluie captée et stockée dans les différentes retenues d’eau, puis rendue potable à l’aide de procédés d’épuration modernes non polluants. A court terme la sollicitation du réseau public d’eau potable ne sera pas nécessaire. Les multiples arbres plantés sur l’ensemble du terrain agricole contribuent à la bonne captation des eaux vers les nappes profondes. | Utilisation du puits en cas de sécheresse pluviométrique. |
Préserver la qualité des eaux superficielles | 9 | Les effluents de l’oasis seront captés et traités par le lagunage. Le traitement de phytoépuration garantit la même efficacité qu’une épuration “classique”.Aucun produit chimique de synthèse ne sera utilisé sur l’éco-hameau et sur l’ensemble de ses productions agricoles. A terme, elles seront certifiées Agriculture Biologique. | |
Préserver les espaces naturels et les fonctionnalités d’intérêt écologique | |||
Préserver durablement les continuités écologiques et les réservoirs majeurs de biodiversité | 10 | Notre projet a, dans ses objectifs principaux, la préservation des milieux écologiques. Il améliore l’état de la biodiversité sur le lieu (lieux de réserves, permaculture, plans d’eau, circulation douce).Les actions de sensibilisation permettront au plus grand nombre de s’approprier ces thématiques et ces méthodes et pourront permettre de protéger l’environnement local de façon plus globale. | |
Assurer la pérennité des zones humides et du réseau hydrographique secondaire | 10 | Un réseau hydrographique existe sur ce terrain. Le vallonnage et le sol permettent la circulation et l’infiltration des eaux de pluie. La création de 5 bassins de rétention de 120m², en plus de l’étang existant de 2000m2, contribueront à la régulation, l’irrigation, la consommation et la restitution de cette eau captée. | |
Réduire la vulnérabilité́ des habitants aux risques, aggravés par le changement climatique à l’oeuvre | |||
Intégrer le risque inondation | 10 | Les eaux de ruissellement seront captées dans les bassins de rétention. Des baissières positionnées sur les différentes courbes de niveau réguleront la répartition du ruissellement et les excès vers le cours d’eau. | |
Préserver du risque «feu de forêt» | 8 | Les nombreux points de rétention d’eau sur l’ensemble du terrain sont autant de points de lutte contre les incendies.La multiplicité des espèces végétales plantées contribue aussi à limiter la propagation d’incendie. | Habitations proches des arbres. |
Prendre en compte le risque retrait et gonflement d’argile, ruissellement, érosion, mouvements de terrain et phénomènes souterrains | 8 | L’implantation de nombreux arbres et arbustes contribuera à la stabilité des sols y compris pentus. Les baissières captent l’eau de ruissellement et permettent l’infiltration. Les habitations sont systématiquement construites sur pilotis ou hérissons, ce qui rend les structures plus résilientes aux petits mouvements de terrain. | |
Se prémunir des risques technologiques et industriels | 10 | Mise en avant de l’artisanat et de l’agriculture bio-intensive sur petite surface. Aucun risque technologique et industriel ne peut être identifié comme impactant par le projet. | |
Structurer le projet d’aménagement et de développement en confortant l’armature paysagère du territoire | |||
Valoriser les caractéristiques et structures paysagères participant à la qualité́ du cadre de vie | |||
Préserver la diversité́ des paysages naturels, agricoles et forestiers | 10 | Aménagement du site en design permaculture comprenant des zones naturelles préservées, des vergers, des arbres, des haies, des buissons, des points d’eaux ainsi que des espaces alternant forêt et prairie. | |
Maintenir des coupures paysagères entre les bourgs, villages et hameaux | 10 | Pas de continuum bâti. Les bâtis sont totalement intégrés au paysage. | |
Assurer le maintien et la mise en valeur des grands points de vue | 10 | Pas de pollution visuelle : création d’habitats qui s’intègrent dans l’environnement ; attractivité touristique grâce au cadre de l’éco-hameau. | |
Protéger et valoriser paysages et sites remarquables | 10 | Restauration des bâtis anciens existants contribuant à valoriser le cadre paysager d’ensemble et son attractivité touristique. | |
Favoriser la découverte des paysages par le développement du réseau de circulation douce | 10 | Pas de circulation automobile dans l’éco-hameau, les déplacements sont organisés par des chemins et se font à pied ou en vélo. Un parking unique en terre non artificialisée à l’entrée du site permettra de ne pas encombrer le paysage par la présence de voitures. | |
Assurer l’intégration des ensembles bâtis et des nouvelles constructions dans les paysages | |||
Favoriser l’intégration des nouvelles constructions dans leur contexte territorial | 7 | Bâtis individuels à faible volumétrie dont l’implantation n’est pas impactante, tourisme en eco-gîte et petits habitats insolites. Traduction au plus près de l’esprit du style traditionnel. | Design qui peut parfois s’éloigner du traditionnel, bien que le déclinant et bien intégré dans le paysage. |
Prendre en compte les questions de covisibilité | 10 | Nos constructions intégrées dans le paysage n’ont pas d’impact visuel en termes de covisibilité. | |
Améliorer la place de la nature et du végétal au sein des espaces bâtis | 10 | Habitats qui se fondent dans la Nature, sans chapes ni connexions aux réseaux. Pas de nécessité de compensation d’artificialisation. | |
Conforter l’attractivité́ résidentielle du territoire | |||
Traduire un projet de développement volontariste | |||
Intégrer les orientations du SCoT | 10 | Au regard de l’objectif fixé par le SCoT d’accueillir 2003 logements d’ici 2035 avec 8,5 log/ha (ici 40 log/ha) et préservation des zones naturelles, couplé à l’objectif ZAN (Zéro Artificialisation Nette), la proposition de l’oasis représente une réelle solution vertueuse à ce double objectif. | |
Adapter les objectifs aux potentialités des communes | 10 | Développement d’activités éco-touristiques, culturelles et artistiques en complémentarité des activités existantes sur le territoire, favorisé par les mobilités douces que nous voulons mettre en oeuvre pour relayer les gares proches. | |
Mobiliser et valoriser le bâti existant | |||
Maı̂triser la vacance | 10 | Amélioration possible de l’occupation des logements vacants du territoire grâce à l’attractivité de nos activités. | |
Poursuivre l’amélioration des logements existants, levier majeur de la transition énergétique du territoire | 10 | Rénovation des logements existants via des orientations rigoureuses en termes de transition écologique. | |
Répondre à la diversité des besoins en logements | 10 | L’auto-construction d’habitats adaptés aux besoins des habitants. Exploration de l’habitat modulable sur certains logements pour s’adapter aux nécessités d’évolution des familles. | |
Diversifier les produits logements | 10 | Constructions selon l’esprit “coopérative” permettant de changer d’habitat au fur et à mesure de l’évolution du foyer. Accueil attractif du fait de la diversité des logements. | |
Programmer des opérations de logements sociaux | 10 | Projet solidaire : les foyers démunis et les jeunes auront la même possibilité d’accès au logement que tous à l’intérieur du projet. | |
Répondre aux besoins spécifiques | 10 | Accueil des séniors, habitants du projet et du territoire sous forme de familles d’accueil de personnes âgées. Ateliers de jours séniors. Suivi infirmier et accès PMR prévus. | |
Concevoir le développement d’une urbanité durable entre tradition et innovation, respectueuse du cadre de vie et sobre en énergie et en consommation d’espace | |||
Garantir la qualité de vie et de cadre de vie | |||
Economiser l’espace et promouvoir la qualité environnementale. | 10 | Les éco-hameaux favorisent les potentialités d’évolutions du territoire par la densification du nombre d’habitants sans impacts budgétaires pour la commune. Ils participent au dynamisme de l’économie et de la vie locale, permettent le développement de nouveaux commerces ou de commerces existants ainsi que l’occupation des logements vacants. | |
Respecter l’évolution des paysages et les espaces agricoles. Gérer la répartition entre densification et extension de l’urbanisation | 10 | Espaces agricoles largement favorisés et développés par la production d’une multitude d’espèces pour une surface égale traitée en monoculture. Habitats sur pilotis ou hérisson, sans impact au sol et s’intégrant dans le paysage et l’activité de production. | |
Établir des priorités au regard de critères de choix | 10 | Notre éco-hameau expérimente une nouvelle façon d’habiter en prenant soin de la terre. Pas de liaison aux réseaux (eaux, électricité, assainissement, voirie). | |
Adapter les réponses aux situations et configurations bâties | 10 | Pour être en conformité avec les configurations bâties préconisées, collaboration avec la commune pour réaliser un zonage, avec une convention, au titre de projet expérimental. | |
Une bonne organisation des développements futurs | 10 | Étroite collaboration avec la commune et les acteurs du territoire. | |
Viser la performance énergétique et environnementale du bâti | 10 | Les habitats construits respecteront les normes RT 2020. Ils seront a minima passifs voire à énergie positive. Concernant les bâtis déjà existants, nous les réhabiliterons en conformité. Les matériaux utilisés seront biodégradables, recyclables, locaux pour la gestion d’énergies grises, ou provenant de structures de recyclage des matériaux (SMICVAL market, invendus d’entreprises locales…). | |
Favoriser toutes les composantes de l’économie locale pour une plus grande autonomie du territoire | |||
Conforter les activités traditionnelles garantes de la qualité́ de vie du territoire (agriculture et forêt) | |||
Maintenir les conditions d’une agriculture vivable et diversifiée | 10 | La création de l’éco-hameau permet l’implantation de 8 agriculteurs, pour une production diversifiée. La vente en direct est une manière sympathique de valoriser le savoir-faire et les techniques traditionnelles utilisées. Une centaine de familles bénéficiera de produits sains et frais. | |
Préservation forestière pour soutenir le développement de la filière bois (bois, énergie / construction…) dans le mix énergétique | 10 | Aucun massif forestier ne sera détruit. Un mix d’arbres fruitiers, de bois d’énergie et de bois de construction sont plantés sur l’ensemble du terrain de l’éco-hameau. Cette biomasse utile et productive accentue l’autonomie du projet à long terme ainsi que la qualité de son bilan carbone. | |
Développer les énergies renouvelables en fonction du potentiel répertorié et des capacités des réseaux | 10 | Les besoins en énergie de chacun sont étudiés afin de définir les installations en termes de panneaux photovoltaïques, solaires ou encore de systèmes éoliens, de gestion de l’eau. Nous sommes également en contact avec des centres de recherche en énergie pour expérimenter les nouvelles pistes possibles. | |
Organiser le maintien de l’accueil d’activités | |||
Privilégier le développement des activités commerciales de proximité́ | 10 | Nous souhaitons dans notre démarche démontrer la viabilité de notre système mis en place afin qu’il soit duplicable. Cela pourra soutenir le dynamisme du territoire, être source de réouverture de petits commerces et d’emplois… | |
Poursuivre l’accueil d’activités économiques (TPE, artisanat), sur des sites dédiés répartis sur le territoire | 10 | Nous avons listé dans le dossier “La richesse des Hommes solidaires” les activités que nous voulons développer. Nous souhaitons également travailler en étroite collaboration avec la commune et interagir avec les activités économiques déjà présentes sur le territoire. | |
Favoriser l’accueil économique et le «travailler autrement » par une meilleure utilisation et couverture numérique | 10 | Nous développerons des espaces de co-working. Ils pourront faciliter l’accès au numérique de petites structures artisanales ou commerciales et réduire les déplacements vers les agglomérations plus importantes. | |
Développer et conforter une économie touristique et de loisirs | |||
Poursuivre la valorisation des éléments de l’attractivité́ touristique locale (sites patrimoniaux et environnementaux…) | 10 | Notre projet visant la sensibilisation, nous allons mettre en place des formations et des activités écotouristiques pour amener le public à venir découvrir notre fonctionnement. Nous allons aussi mettre en place tout un réseau de chantiers participatifs afin de favoriser les échanges de pratiques techniques, écologiques… Notre projet dans sa globalité participe à l’attractivité touristique locale. | |
Conforter le développement d’une offre de loisirs | 10 | Nous souhaitons accueillir en “camping à la ferme” afin de proposer des activités liées à l’agriculture et la vie dans un éco-hameau, des ateliers de sensibilisation aux plantes sauvages, à la permaculture, à la biodiversité, au “zéro déchet”… Egalement, nous favoriserons les déplacements touristiques en mode doux.De même, l’accueil à bas prix permettra aux personnes à faible revenu, voire défavorisées, d’être accueillies sur les activités éco-touristiques de l’écovillage. | |
Soutenir les initiatives en matière de projets, d’accueil de tourisme et loisirs, d’hébergements touristiques | 10 | L’acquisition de petits chalets, permettant une installation rapide sur le site, le temps de la construction des habitats servira ensuite à l’accueil et l’hébergement touristique. Il pourrait être envisagé un relais étape pour les circuits de cyclo-tourismes. Les touristes pourraient bénéficier de notre atelier “vélo” pour recharger les batteries, réparer en cas de soucis… et faire une pause restauration.La création d’hébergements atypiques comme l’offre d’hébergements de groupe ou l’accompagnement aux formations techniques visent en tout point à répondre à cet objectif. | |
Développer une politique des transports et des déplacements durables | |||
Promouvoir un rééquilibrage en faveur des modes de déplacements alternatifs à la voiture | |||
Développer l’usage des transports collectifs et de l’inter-modalité́ | 10 | Une de nos réflexions majeures porte sur les transports. Nous pensons mettre en place un réseau de transport “à la demande”, avec un véhicule électrique, pour les déplacements des habitants du territoire (notamment des personnes âgées, en collaboration avec la municipalité). | |
Développer la part modale des déplacements doux | 10 | Nous souhaitons faire notre part dans ce domaine pour valoriser les déplacements “doux” notamment par la sensibilisation des scolaires, puissant vecteur de changement dans les habitudes des foyers (sorties, visites en vélo-bus…). Proposer aussi des après-midi ludiques et festifs le long de voies vertes. | , |
Proposer des points d’amélioration en termes de circulation et de sécurité́ des déplacements | |||
10 | Même si nous ne connaissons pas encore bien la réalité de la situation du territoire, nos déplacements doux contribueront à cette réflexion et au déploiement de voies vertes.Les habitats construits sur le terrain sont ceux de personnes actives sur l’exploitation, ce qui minimise les déplacements. |
Réglementations et urbanisme
Les Directives Territoriales d’Aménagement (DTA)
Les dispositifs sont nombreux et leurs intrications complexes.
Dans tous les cas, tous les dispositifs convergent vers le besoin urgent d’une recherche de moyens à mettre en œuvre pour que notre organisation humaine fonctionne harmonieusement tout en préservant notre planète et le climat.
Pour essayer de nous y retrouver, nous avons déjà répertorié de nombreuses préconisations territoriales en annexe 1 du dossier technique sur l’énergie (dossier “Solutions énergétiques d’Intérêt Général”).
Nous pouvons rajouter ici quelques-uns des axes à suivre vers les objectifs fixés à 2030 et 2050 à différents niveaux institutionnels :
- Plan Climat (2017)
Le Plan Climat fixe l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Il fait suite aux accords de Paris. Il vise à mobiliser tous les acteurs de la transition énergétique et propose différentes feuilles de route réalisées par le comité AcTe (Accélérateur de la Transition Énergétique) pour le bâtiment, le transport, les énergies, les forêts, l’agriculture, l’industrie et les déchets.
- Avis du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) sur la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) :
- renforcer dès à présent les instruments des politiques climatiques ;
- identifier et mettre en place les changements structurels nécessaires pour préparer l’économie et la société française à la neutralité carbone ;
- assurer une transition juste ;
- articuler la SNBC à toutes les échelles ;
- évaluer systématiquement l’impact en émissions de GES des politiques et mesures.
Une des pistes possibles préconisée pour améliorer ce bilan repose sur le recours à des produits de construction dont la production est moins intense en carbone. Un usage accru du bois constitue à ce titre un levier de réduction potentiellement important de ces émissions de gaz à effet de serre.
La stratégie nationale bas carbone, feuille de route dans la poursuite de l’objectif de neutralité carbone, ne s’y trompe pas. Elle fixe des objectifs élevés pour un usage accru de ce matériau d’ici à 2050 : massification du recours au bois pour les produits de construction, développement de l’éco-conception des bâtiments réalisés avec ce matériau.
- La trame verte et bleue (TVB) (loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de mise en œuvre du Grenelle de l’environnement) est une démarche qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer… et assurer ainsi leur cycle de vie.
La trame verte et bleue porte l’ambition d’inscrire la préservation de la biodiversité dans les décisions d’aménagement du territoire, contribuant à l’amélioration du cadre de vie et à l’attractivité résidentielle et touristique. La trame verte et bleue s’appuie sur la participation de l’ensemble des citoyens. Chacun peut contribuer à préserver et à remettre en bon état des continuités écologiques.
Les déclinaisons de ce nouvel outil réglementaire ne sont pas sans rappeler les dispositions des démarches “Agenda 21”. Le PCAET (Plan Climat-Air-Énergie Territorial) doit également prendre en compte dans son élaboration le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) permettant ainsi d’intégrer les dispositions relatives à l’urbanisme (mobilités, consommation d’espace, respect de l’armature urbaine, …).
Les démarches volontaires sont l’opportunité de créer une dynamique territoriale autour des sujets spécifiques sur le climat, l’air ou l’énergie et de favoriser l’innovation. Le PCAET est une opportunité pour donner plus de pérennité, de cohérence et de visibilité à ces actions et pour les inscrire dans la durée. Ils permettent en effet de soumettre l’ensemble des actions contribuant aux enjeux climat-air-énergie du territoire à délibération et à évaluation environnementale.
- TEPOS (Territoires à Énergie Positive)
Territoires ruraux engagés pour la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Le réseau TEPOS est animé par le CLER.
Articulation PCAET et TEPOS : La démarche TEPOS aide à la définition des objectifs énergétiques et peut alimenter le programme d’actions du PCAET.
- Néo Terra la feuille de route de la Nouvelle Aquitaine
Au fil de nos 5 dossiers nous nous référons à plusieurs reprises à cette feuille de route dont les ambitions sont porteuses d’espoir. Dans le cadre de ce dossier nous citerons par exemple l’Ambition 5 de Néo Terra: Développer et systématiser un urbanisme durable et son Défi 1 : Développer un urbanisme sobre et ouvert sur la nature.
Alors que l’ensemble des indicateurs scientifiques sont au rouge et font le constat d’une érosion alarmante et constante, il est urgent : de protéger la biodiversité dans les choix publics de construction et d’aménagement, d’éviter les atteintes à la biodiversité, à défaut les réduire et, en dernier recours, compenser les impacts résiduels, et de végétaliser les espaces urbains.
La loi NOTRe du 7 août 2015, a contraint par ailleurs chaque Région à élaborer son SRADDET, le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires, afin de réduire les déséquilibres et d’offrir de nouvelles perspectives de développement à ses territoires. C’est dans ce cadre que la Nouvelle-Aquitaine encourage les territoires à la sobriété foncière et à la résilience dans l’élaboration et la révision de leurs documents de planification et d’urbanisme.
- Orientations, objectifs et règles du SRADDET
PROTECTION ET RESTAURATION DE LA BIODIVERSITÉ : gestion économe de l’espace, de l’énergie, de la pollution. Prévention et gestion des déchets, restauration de la biodiversité.
Les documents de planification et d’urbanisme protègent les continuités écologiques et préservent la nature en ville. Pour cela, ils peuvent mobiliser des outils adaptés tels que les zonages, les Orientations d’Aménagement et de Programmation, la définition d’un Coefficient de Biotope par Surface, ou encore la définition d’emplacements réservés.
- PPEANP (Périmètres de Protection des Espaces Agricoles et Naturels Périurbains)
Préserver et valoriser l’espace naturel et le paysage, favoriser l’exploitation agricole et maîtriser la constructibilité.
- PAT (Projet Alimentaire Territorial) inscrit dans la loi AAAF‐loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt : production vivrière locale, agrotourisme, constructions préservant la terre agricole, éducation alimentation saine.
- Le SCoT du Ruffécois mentionne que les élus se sont fixés comme défis et objectifs :
- Maintenir et renforcer l’armature territoriale, garante d’un maillage équilibré du territoire permettant de réponde aux besoin essentiels des habitants (actuels et futurs)
- Assurer le développement des activités économiques sur le territoire, objectif prioritaire indispensable au renforcement et au maintien de la population résidente en s’appuyant sur les ressources du territoire
- Préserver les caractéristiques patrimoniales et naturelles identitaires, facteur de réussite du renforcement de l’attractivité résidentielle et économique du territoire.
- Plan d’Aménagement du Développement Durable (PADD) élément du SCoT, identifie les grands principes après identification des enjeux territoriaux :
- La gestion économique et équilibrée de l’espace (nature, urbanisé, agricole et forestier)
- La principe de diversité des fonctions et de mixe sociale
- Le respect de l’environnement (préservation de la qualité de l’air, du sol et du sous-sol, et des écosystèmes)
- La cohérence des politiques publiques entre elles et à l’échelle du Pays Ruffécois.
Techniques de construction écologique,
Stimuler l’usage des matériaux biosourcés dans les projets de construction, pour quels enjeux ?
La construction neuve et la rénovation de l’existant constituent un « enjeu majeur et prioritaire » pour diminuer la consommation d’énergie et le prélèvement de ressources non renouvelables, réduire les émissions de gaz à effet de serre mais aussi renforcer et développer des filières économiques locales.
Au regard des enjeux clés mentionnés, il est important de rappeler l’impact du secteur du bâtiment traditionnel sur la consommation de ressources naturelles :
- Plus de 40 % de l’énergie totale consommée en France l’est pour le bâtiment
- 50% des matières premières consommées
- 5 milliards de m3 d’eau potable consommée, soit 17% des prélèvements totaux
- Environ 40 millions de tonnes de déchets produits (si l’on intègre les déchets des travaux publics, le volume annuel du BTP s’élève à 250 millions de tonnes par an en 2016)
- Le bâtiment est le 1er secteur contributeur du réchauffement climatique en représentant 25% des émissions directes de CO2
Ce sont ces constats et enjeux que rappelle Envirobat BDM dans son guide intitulé « Commande publique et matériaux biosourcés : construire des bâtiments puits de carbone » publié en Mars 2020.
Nos choix :
Notre conscience de l’architecture locale traditionnelle

A partir des descriptifs patrimoniaux “Couleurs & architecture en Charente” réalisés par le CAUE.
Nous souhaitons à la fois
- garder l’esprit des formes architecturales qui prennent en compte et respectent les éléments paysagers en place (arbres, haies, fossés, lagunes, prairies, vergers, boisements…) et s’adaptent à la topographie existante.
- imaginer de nouvelles formes qui s’intègrent véritablement à l’environnement sans être stéréotypées ou reproduites à l’infini.
Nos constructions doivent s’adapter au terrain et non l’inverse.
Dans l’esprit de la ferme :
- Implantation : reprendre l’implantation dissociée, avec des volumes discrets et harmonieux entre eux, annexes comprises (poulailler, four à pain, grange…)
- Matériaux mis en œuvre : couverture en tuiles canal ou mécanique, en bois ou végétalisée, parois verticales en bardage bois, torchis, terre, moellon, menuiseries bois…
- Couleurs : tuiles dans les tons de brun orangé non panaché, bois et torchis naturels.
L’implantation disséminée des maisons doit être privilégiée et sans clôture.
L’état des lieux précis de la végétation en place permet de la préserver. Il est intéressant de s’appuyer sur celle-ci pour caler le projet et ainsi améliorer l’intégration des bâtiments et la qualité des espaces alentours. La mise à nu du terrain est à proscrire. Dans les zones d’activités qui pâtissent d’un manque de végétalisation, un plan de plantation et d’espaces verts, un règlement d’installation adapté sont obligatoirement intégrés dans le projet.
Le travail pluridisciplinaire d’un architecte et d’un agroforestier permettra de définir le projet le mieux intégré.
Les 6 grands mouvements dans les maisons à intention écologique durable
(Solutionera-Académie ADAPT)
Maison saine et naturelle | La plus saine et naturelle possible voire biodégradable |
Maison à haute performance énergétique | Quels que soient les matériaux (naturels, industriels, ou à forte énergie grise) c’est la performance énergétique qui est recherchée avant toute chose |
Maison écologique et durable | Maisons labellisées à faible énergie grise |
Maison résiliente | La plus passive possible en eau, nourriture, chaleur, électricité – facilite la survie en cas de crise |
Maison simplicité volontaire | Découle des 4 principes précédents en version minimale et optimale sur l’aspect naturel et performant – dans la recherche d’une certaine décroissance (tiny-house, mini-maison) |
Maison restaurative et régénératrice | Comprend les 5 principes précédents – Il s’agit du défi des bâtiments vivants |
Parmi ces 6 catégories de maisons, celles que nous choisissons de construire sont celles qui conjuguent les aspects les plus pertinents et s’y intègrent sans s’exclure :
Nos maisons sont de la catégorie des maisons restauratives et régénératrices.
Les typologies de maisons que nous nous donnons d’expérimenter :
- Maisons en “béton” chaux-chanvre
- Maisons en paille : panneaux de paille, terre/paille, bottes de paille + torchis ou bardage bois
- Maisons en terre crue : bauge coffrée, briques terre crue
- Maison bois massif : verticama, bois cordé, ossature bois
- Maison en bambou : ossature, plancher ou tout bambou massif http://www.lamaisondesbamboutiers.fr/
- Maison en roseau : murs et toiture
- Maison mini : tiny-house, containers
Quelques techniques de moindre impact que nous utiliserons
Maisons sur pilotis
Par rapport aux fondations classiques et aux chapes béton, nous choisissons les techniques sur pilotis, de moindre impact, faibles en énergie grise et préservant le sol.
On distingue trois techniques de construction d’une maison sur pilotis, qui dépendent de la nature du sol sur lequel sera élevée la construction :
- Pilotis en bois : le bois est utilisable aussi bien sur sol dur que sur sol meuble y compris au-dessus de l’eau. L’avantage du pieu bois est de pouvoir être enfoncé dans le sol avec un minimum de travaux de creusement, carottage ou excavation. Le bois est durable à condition de recevoir les traitements indispensables à sa bonne conservation en milieu humide et au contact de la terre. Le pieu bois est particulièrement adapté à l’autoconstruction ou la construction de maison en bois ou à ossature bois.
- Pilotis en acier : l’acier est plus dense et plus robuste que le bois et tout aussi durable s’il a reçu les traitements adéquats. La construction sur pilotis acier est comparable à la technique de construction sur pilotis bois avec l’avantage pour l’acier de supporter sans dommage l’enfoncement par martèlement puissant. Le pieu en acier permet d’envisager plus facilement un plancher de construction sur hourdis et chape béton de chanvre ou d’argile…
- Pilotis en béton : il s’agit de la technique courante des maisons traditionnelles construites sur un versant afin de rattraper la pente. A moins de monter les pilotis en parpaings avec ferraillage et coulage de béton, il est nécessaire d’envisager de recourir à des travaux plus importants de coffrage et coulage de béton vibré afin d’obtenir une structure homogène et résistante.
Dalle Hérisson
En construction, un hérisson est une couche de moellons, ou de pierres concassées ou roulées sur une épaisseur avoisinant les 25 cm, posée sur un sol en terre battue recouvert d’un centimètre de chaux hydraulique.
Il sert d’assise à une dalle sur terre-plein.
Il sert également à bloquer les remontées d’humidité, en remplacement d’un vide sanitaire.
Les vides entre les pierres, le faible nombre de points de contact entre elles fait que l’eau, s’il y en a un peu sous la maison, ne peut pas remonter par capillarité.
Toitures végétales pour l’isolation et pour la récupération des eaux de pluie
Le Ministère de l’Ecologie encourage cette pratique pour permettre le développement de solutions techniques durables, selon la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010. Ces toitures constituent des matériaux d’isolation thermique, au sens de l’article R.111-50 al.1 du Code de l’urbanisme qui évoque expressément les végétaux en toiture. D’autre part, il y a lieu de considérer qu’une toiture végétale destinée à retenir les eaux de pluie constitue un équipement correspondant à des besoins de consommation domestique, au sens de l’article R.111-50 al.4 du Code de l’urbanisme.
Il existe 3 types de toitures végétalisées :
- La végétalisation intensive suppose une épaisseur du substrat minimum de 30 cm et un poids maximum de 600 kg par m² avec un support en béton d’argile mais un entretien important.
- La végétalisation semi intensive dans laquelle le substrat est inférieur à 30 cm et le poids de 150 kg à 350 kg au m². Le support admissible est en béton d’argile, en acier ou en bois et l’entretien moyen.
- La végétalisation extensive dans laquelle le substrat est inférieur à 8 cm et le poids maximum de 100 kg par m². Le support est en béton d’argile ou en bois et l’entretien faible.
En effet, 100 m² de toiture avec 1000 mm de pluviométrie annuelle, récoltent 100 m3 étalés sur l’année (en Gironde la pluviométrie en 2019 a été de 963 mm/an).
Un habitant consomme environ 50 l d’eau par jour, soit près de 18 m3/an, grâce à l’utilisation de toilettes sèches, de douche en eau à circuit fermé, de buanderies mutualisées, etc. Une toiture de 70 m² avec 10.500 l de cuves fournit suffisamment en eau une famille de 2 à 3 personnes.(Cf. dossier “Solutions énergétiques d’Intérêt Général”)
Serres bioclimatiques et façades verre
Accolées aux façades de la maison avec une ossature indépendante, la façade de verre joue le rôle de serre bioclimatique.
Elle permet ainsi de cultiver sous serre toute l’année pour contribuer aux besoins du foyer.
Cette installation vitrée relève de la technique de la façade double peau, d’office qualifiée de ventilée. Identifiée comme « cas particulier de la façade multiple », qui est « une façade légère constituée de plusieurs façades à ossatures indépendantes, généralement deux, juxtaposées les unes devant les autres, séparées par une lame d’air continue sur la largeur et continue ou non sur la hauteur » selon les définitions du NF DTU 33.1.
Un trio de performances : cette serre ou façade double-peau, associe peau extérieure – lame d’air intégrant une protection solaire – et, peau intérieure. Elle offre également un «trio de performances» sur le plan de l’isolation thermique, du contrôle de l’apport solaire et de l’acoustique.
Lorsque la serre est orientée au sud, à l’ouest ou à l’est, et intelligemment conçue et équipée, elle peut, avec ses larges vitrages, contribuer significativement au confort de la maison hiver comme en été et à l’allègement de la consommation énergétique. La gestion de la lame d’air entre les deux peaux et celle des protections solaires est de fait un vrai facteur différenciant. La dimension des espaces tampons ou « canaux » (entre les deux peaux) peut varier de quelques centimètres à plusieurs mètres. Nous choisissons d’en faire des serres.
Il est important de prévoir une ventilation adaptée. L’idéal et le plus simple : des ouvertures en toiture (lanterneaux, fenêtres de toit ou autres) sur au moins 10% de la surface. Si ce n’est pas possible, il faut prévoir des ouvertures en partie haute de la façade. Il existe aussi des systèmes de ventilation mécanique.
Ces serres sont des façades respirantes, très peu épaisses, où les phénomènes de condensation sont prévenus par le maintien d’un équilibre de pression entre l’intérieur et l’atmosphère extérieure.
Un équipement en protections solaires efficaces ajuste la position des protections solaires en fonction de la course du soleil. Ils décuplent l’efficacité des protections solaires :
- en été, en les abaissant avant que la chaleur n’entre dans le bâtiment
- en hiver , en les relevant pendant le jour, pour laisser pénétrer la lumière et la chaleur
- la nuit, en les abaissant pour limiter les déperditions caloriques.
L’intérêt de ces systèmes de pilotage sont l’objet d’études multiples actuellement puisqu’ils permettent de supprimer l’utilisation de climatiseurs.
A noter et à explorer le système photovoltaïque FA 50N PV
destiné à réaliser les murs-rideaux, la couverture du toit ou
autres constructions dans lesquels les verres avec les
cellules photovoltaïques réceptionnent l’énergie électrique.
Murs enterrés ou adossés en zone de relief marqué
L’intérêt de ce type d’architecture réside dans son intégration au site, mais aussi dans ses qualités environnementales.
En effet, ce type de construction écologique profite de l’inertie de la terre qui régule les variations de température. Les problématiques d’humidité sont écartées grâce au choix du système constructif, à la qualité du terrassement et à de l’isolation.
La maison peut aussi être enterrée : un concept hors norme
Comme son appellation le suggère, la maison enterrée est construite dans le sol.
Ce type de construction s’inscrit pleinement dans le principe des maisons écologiques puisque leur mise en œuvre vise à les intégrer dans l’environnement alentour et suggère celle du logement bioclimatique. Sur le plan esthétique, la construction est capable de revêtir aussi bien une dimension traditionnelle que moderne.
Un système d’étanchéité efficace permet de récupérer l’eau et de la stocker dans un réservoir soit souterrain soit placé entre la paroi de terre et le mur de la maison.
La maison semi-enterrée est l’exemple par excellence d’une construction bio et durable. En utilisant les matériaux renouvelables aux bonnes propriétés énergétiques.
Les matériaux biosourcés de nos maisons
Le tableau ci-après présente la fourchette de coût, le degré de disponibilité locale et le type d’utilisation des matériaux de nos maisons. Un code couleur a été mis en place pour en faciliter la lecture :
Coût :
très économique | peu coûteux | raisonnable | un peu coûteux | coûteux |
Disponibles localement :
très | assez | disponibles | peu | difficile à trouver |
Matériaux | Utilisation | commentaire | dispo local | coût |
Botte de paille ou paille vrac | formes : botte, vracconstruction : mur, plafond, cloison, enduit | Il existe différentes techniques de construction (maison paille, GREB, maison en terre crue, bauge coffrée, paillourthe autoportée, dôme…) | ||
Panneau de paille | formes : panneauconstruction : mur, plafond, cloison | Les panneaux, mis au point par les Suédois en 1935 ont été très utilisés après-guerre pour reconstruire rapidement et à moindre coût.Résistant, le panneau de paille compressée est fabriqué à partir de paille propre et sèche sans liants chimiques.Constructible sur place, facile à utiliser. | ||
Chanvre | forme : béton de chanvre banché ou brique à maçonnerconstruction : mur | Associé à une ossature bois, le chanvre – sous forme de béton de chanvre banché ou de briques à maçonner – est un matériau chaleureux pourvu de bonnes performances écologiques. Résulte de la combinaison chaux chanvre un béton naturel, léger, voir ultra-léger, au comportement thermohygrodynamique permettant la réalisation d’ouvrages très performants, en totale adéquation avec les règlementations thermiques 2020.Le béton de chanvre est un complexe de matériaux naturels associant chaux et chanvre. La chaux est fabriquée à partir de chaux aérienne, formulée pour accélérer la prise. La chènevotte est fabriquée à partir de la tige de chanvre, plante qui ne nécessite aucun traitement phytosanitaire, peu d’eau et facilite la régénération des sols agricoles. | ||
Bambou | forme : croissance la plus rapide du monde végétalconstruction : structure, poteau, mur, toit, cloison, plancher, isolant, menuiserie, irrigation, clôture | Herbe géante particulièrement bénéfique, qui induit une « réoxygénation planétaire», grâce à une fonction chlorophyllienne absorbant 6 à 40 tonnes de CO2 à l’hectare. Fixe les métaux lourds – Filtre les nitrates, eaux usées etc.La maison en bambou est peu connue sous nos latitudes, pourtant, plus d’un milliard d’êtres humains vivent dans un habitat bambou : structure porteuse, ossature, charpente + usage intérieur pour l’esthétique. | ||
Roseau | forme : fibre, caissons (boyat)construction : toitures en chaume, isolation | Le roseau fait partie des fibres mondialement utilisées dans la construction. Il est utilisé en France depuis des siècles pour la réalisation des toitures en chaume notamment dans | ||
Liège | forme : rouleaux, feuilles, dalles ou granulatsconstruction : isolant | Très bon isolant – EsthétiqueObtenu à partir de l’écorce du chêne-liège ou par le recyclage des bouchons. | ||
Terre-paille | formes : coffrage, panneau, brique, enduitconstruction : mur, plafond, cloison, enduit, isolation | Excellents régulateurs hygrométriques, ces matériaux sont perspirants et offrent aussi une esthétique naturelle avec des décors variés selon la coloration et la forme données.Longtemps ignorés, les enduits à base de terre présentent des avantages plus que notables : ils sont écologiques, économiques et faciles d’emploi. | ||
Terre crue | formes : panneau, brique, enduitconstruction : mur plafond, cloison, isolation, finition | Utilisée depuis toujours pour la construction, la terre crue nous revient aujourd’hui avec de sérieux arguments écologiques, esthétiques (biosourcé, caloriporteur…) et de confort.Selon la ration terre / fibre (paille, lin, chanvre…) /eau, les possibilités d’utilisation sont nombreuses.Simple à réaliser, la fabrication de briques de terre crue ne nécessite ni cuisson, ni traitement chimique. Composée de terre, d’eau et de paille, la brique de terre crue est un matériau écologique qui, grâce à sa forte capacité d’isolation, procure un grand confort thermique. | ||
Bois | formes : tronc, poutre, planche, plaque, laine, bûche, brutconstruction : brut, structure porteuse, murs, bois cordé, panneau, planchers, bardage, menuiserie | Techniques nombreuses – Renouvelable et localBonnes performances thermique et acoustiquePeut nécessiter un traitement contre les moisissures ou les attaques d’insectesDeux concepts d’utilisation : la verticalité et la modularité (en bois épais et en un seul élément de 17 kg, manu-portable, son intérêt est d’être à la fois structure, isolation et parement intérieur ou extérieur). | ||
Parpaing de bois | Se monte comme un légo ! | Construction en bloc massif OK 100% aux normes, durable, modulable, évolutive. Résiste aux tempêtes et séismes | ||
Panneaux souples | formes : laine de boisconstruction : isolation intérieur | Composé de bois recyclé, ces panneaux font de 30 à 55 kg/m3. Les panneaux laine de bois sont plus souple et moins dense que les panneaux fibre bois.La fabrication impose quand même des liants et des adjuvants : vigilance à choisir les fabricants qui utilisent les produits naturels et biodégradables (fécule, amidon…) | ||
Panneaux rigides | formes : fibre de boisconstruction : isolation sol, mur extérieur, intérieur et toit | Ces panneaux sont “rigides” et résistants à la compression. Ils sont très utilisés pour isoler le sol, les murs extérieurs et le toit. Composé de fibre de bois densifiée de 110 à 260 kg/m3.Les panneaux rigides de moyenne densité peuvent être utilisés pour le remplissage entre ossature bois, mais également pour couche d’isolation thermique et/ou phonique contre les bruits d’impact sous chapes et planchers.Les panneaux de plus haute densité sont quant à eux utilisés comme support d’enduit, de chape ou de toiture. Ces panneaux sont souvent composites avec une couche externe pare-pluie pour l’utilisation en isolation extérieure.Vigilance adjuvants | ||
Brique de bois | construction : isolation sol, mur extérieur, intérieur | |||
Bois cordé | formes : bûches écorcéesconstruction : murs | Bio sourçable, bon isolant | ||
Caisson mur et toit préfabriqué | Caisson bois préfabriqué en atelier structure autoporteuses (généralement ossature bois – placage OSB – Isolant biosourcé) | |||
Gypse Fermacell | source : centrales électriques au charbon !formes : plaque de pierre à plâtre | Le gypse, dénommé aussi gypsite, ou pierre à plâtre, est une roche tendre saline ou une évaporite commune, voire abondante, entièrement cristallisée.Anti-feu, mis en œuvre dans ses plaques fibres-gypse (gypse de désulfuration de gaz de combustion (gypse DGC)) et intervient comme intermédiaire dans la métallurgie de nombreux métaux non ferreux. Produit manufacturé des plus communs de l’industrie.Il se compose à 80% de gypse et de 20% de fibres de papier obtenues par un procédé de recyclage. Le mélange homogène de ces deux matières premières naturelles est additionné d’eau – sans autre liant. Le tout est comprimé à haute pression et séché de façon à obtenir une plaque rigide et sans odeur qui, après imprégnation d’une substance hydrofuge, est découpée aux formats requis. | ||
Chaux | construction : fondations, murs extérieurs | Mixs possibles, paille, etc.La chaux est utilisée depuis l’Antiquité, dans la construction et pour les assises et fondations des voies et bâtiments. Matériau à propriétés réfractaires, il est à la base de la chimie du calcium.Utilisation de béton chaux-paille de chanvre : les murs sont posés sur un soubassement de pierres et sont en chanvre, chaux et sable. Nous utilisons de la chaux hydraulique NHL3.5.Le chanvre doit être non coupé, en round, appelé paille de chanvre.Ce chanvre doit être très long (fibres de 1m50 !), solide et ne pas avoir subi le rouissage (action de le laisser longtemps sur le champ pour qu’il devienne cassant). |